Janvier 2012 — Voici une interview réalisée d’Alexandre Astier et du dessinateur de la BD Kaamelott, Steven Dupré. Et quelques coulisses, qui peuvent être intéressantes à lire.
J’ai beau faire ce métier depuis bientôt quinze ans, dont six à la tête de cette belle machine qu’est devenue madmoiZelle.com, il m’arrive encore de vivre de grands moments de solitude professionnelle. Prenez donc des notes et profitez des leçons que j’ai pu tirer ce week-end.
- Quand vous avez une interview, demandez toujours confirmation si la personne que vous interviewerez est SEULE ou pas. Là, par exemple, j’ai appris 5 minutes avant l’interview qu’Alexandre Astier était accompagné de Steven Dupré, le dessinateur de la BD.
- Ce même Steven, donc, dont je ne connaissais ni le nom ni le prénom au démarrage de l’interview. Magique. J’avais préparé des questions sur la BD, sur le scénario pour Mister Astier, mais rien de spécial pour Steven. Vous verrez, la façon dont je tente de m’en sortir au début est drôle (ou pitoyable, au choix).
- Ne faites pas comme moi : ne comptez pas sur votre iPhone pour vous donner la réponse. On est à Angoulême, l’infrastructure téléphonique est prévue pour 40 000 habitants, pas pour les 200 000 qui déboulent ce week-end là. La 3G NE MARCHE PAS. Allez plutôt demander à Marie-Thérèse, la gentille attachée de presse de Casterman. Vous passerez pour un barjot auprès d’elle, mais vaut mieux ça que de passer pour un con auprès des interviewés.
- Vous aviez donc prévu des caisses de questions (a priori) intéressantes pour Alexandre Astier en tête-à-tête, dont les 4/5ème ne fonctionnent plus maintenant qu’il est accompagné. Sortez-vous les doigts, il va donc falloir improviser. Et garder votre plus grand sourire quand Le Roi Arthur vous regardera comme il scrute Yvain pour tenter d’inclure son partenaire flamand dans la discussion.
- Si vous n’aviez pas prévu de faire des interviews « posées » durant le week-end, que vous n’avez pas de pied et qu’au bout de 3 minutes dans la même position, votre bras tenant la caméra commence à trembler, tentez de le caler contre votre fauteuil. Vous aurez l’air bien couillon mais l’image bougera (un peu) moins.
- Si vous êtes assis à côté d’une personne qui vous connaît et qui vous fait de grands signes pour vous faire coucou (et
interrompre votre interviewvous faire perdre le fil de votre interview), envoyez-lui votre pire regard meurtrier qui pourrait signifier « fous-moi la paix, je rame déjà bien, on se cause après, OKAY ? » (bisous Maïa !) - Et last but not least, même si dans votre grande détresse, vous tentiez d’accéder à Amazon.fr ou Wikipédia pour trouver le nom du dit dessinateur encore quelques secondes avant le début de l’interview, rangez votre téléphone dans votre poche quand ça commence. Surtout si vous êtes pressés par le temps, avec un direct dans la foulée de votre entretien. Parce que bien sûr, votre téléphone va ramer à recevoir des appels durant tout le week-end, SAUF PENDANT VOTRE ENTRETIEN. La Loi de Murphy, qu’on appelle ça.
- Mais à part tout ça, l’interview rend plutôt pas trop mal, même si j’ai laissé le pauvre Steven un peu seul au monde. Et ça m’a donné envie de re-croiser Alexandre Astier très vite, dans des conditions un peu plus… comment dire… où j’aurai l’air bien moins teubê, quoi. D’autant plus que le fameux Astier faisait partie de mes « cibles » à interviewer. HAHA (j’me tabasse dans la joie).