Salut vous,
j’espère que vous allez bien dans votre vie !
Je ne me suis jamais considéré comme quelqu’un de « peureux ». Je n’ai pas vraiment de phobies, je n’ai pas le vertige, je n’ai pas peur des araignées, je n’ai pas peur en voiture, je n’ai pas peur de l’eau… enfin, vous voyez le tableau, quoi.
Ceci dit, la thérapie, entamée il y a 4 ans, que je poursuis plutôt en pointillés aujourd’hui (je vais voir ma psy quand je ressens que j’ai un noeud que je n’arrive pas à décoincer), m’a ouvert une porte sur des émotions que je n’imaginais pas jusqu’à présent.
Alors, non, ma psy ne m’a pas fait devenir arachnophobe, mais je suis beaucoup plus proche de mes peurs qu’il y a quelques années.
2020 n’a pas été tendre avec la plupart d’entre nous. Période chelou au possible, remise en question de nombre de nos fondamentaux sociétaux. De mon côté, ma situation hyper-privilégiée ne m’empêche pas d’affronter mes peurs. Qui viennent parfois de SI LOIN.
Là, ma grande peur du moment, c’est de reprendre ce podcast, Histoires de Mecs. Je ne me sens pas à ma place. Étrange, hein, pour un mec qui a fondé un magazine féminin il y a 15 ans ? Je sais.
Mais je crois justement qu’elle est là, toute la complexité du travail des mecs sur leur masculinité : comme le disait Cyrus North dans le premier épisode d’Histoires de Mecs (que je vous invite à écouter si ce n’est pas encore fait), se poser des questions sur sa masculinité, ça oblige à regarder en soi, dans son passé et *peut-être* se rendre compte qu’on a eu un comportement de fuckboy (vous pouvez aussi regarder cette vidéo avec Mymy et sa sœur pour mieux appréhender le phénomène), voire pire.
Si vous aviez raté ma dernière newsletter, j’ai publié sur mon blog le texte que je vous avais envoyé la dernière fois : Comment j’ai arrêté de détester les mecs. J’ai reçu pas mal de retours de votre part, et je crois que c’était une bonne chose de témoigner sur le sujet, et de le publier plus largement qu’à mes seul·es abonné·es à ma newsletter.
Donc oui, j’ai peur. J’ai peur d’y dire des idioties, j’ai peur de laisser dire des idioties à mon micro, j’ai peur d’avoir des angles morts sur certains sujets, j’ai peur… de me tromper finalement.
Et c’est vraiment paralysant pour moi : comme beaucoup de monde, j’ai TOUT appris en faisant des erreurs. En écrivant ou en publiant des choses qui s’avéreront ensuite erronées.
Et vraiment, très loin de moi l’idée de faire mon boomer (vous me répondrez « ok boomer » au pire et ça pliera le débat haha), mais j’ai la sensation que c’est compliqué d’accepter qu’autrui puisse faire une erreur dans notre société actuelle, et d’autant plus quand ça vient d’un mec qui tente de parler de masculinité, ou de SA masculinité.
Alors forcément, je suis tenté de m’excuser d’avance de ce que je vais dire, ou de ce que mes invités vont dire au micro.
Mais je ne crois pas que ça soit la bonne voie. Je crois qu’il faut que ces paroles sortent, je crois qu’il faut que la parole des mecs sur leur masculinité se libère, je crois qu’il faut que le débat ait lieu, qu’il faut qu’on se parle, qu’on s’écoute et qu’on finisse par s’entendre.
En tout cas, c’est que je vais essayer de faire, à mon petit niveau. Dépasser mes peurs, libérer la parole et créer du débat.
🎙 Mes podcasts à écouter
- #darons Pacco, a.k.a « le compagnon de Margaux Motin », avec qui on a (notamment) une discussion autour du macho qu’il était, et l’effet que sa fille a eu sur cet aspect de sa personnalité.
- #darons Jérôme, qui a eu son fils à à peine 6 mois de grossesse. Comment on accueille au monde un grand prématuré alors qu’ils étaient en parcours PMA depuis 13 ans !
- #succès Maïa Mazaurette, des blogs en 2001 à Quotidien en 2020. Peut-être avez-vous lu ses chroniques sur madmoiZelle, puis dans GQ puis dans Le Monde. Aujourd’hui, Maïa est chez Quotidien pour parler corps et cul. Attention, on parle de PLEIN DE TRUCS, de conflit intergénérationnel entre féministes, de fiction, de consentement, de FibreTigre…
- #succès Margaux Motin et sa bagarre contre son manque de confiance en elle. Là encore, une interview enlevée où on revient sur les « braquages » de Margaux Motin, dessinatrice et autrice de bandes dessinées.
- #histoiresdemecs Découvrez Olivier, tiraillé entre sa culture portugaise et le mec qu’il est vraiment. Grosse introspection dans cet épisode avec Olivier, 40 ans. Comment il a fait pour s’inventer au milieu de cette famille, quel rôle son père a joué, alors qu’il est décédé lorsqu’il avait 25 ans, sans oublier celui de sa mère.
❤️ Mes kifs du moment
📺 Ce que je regarde en ce moment : « Hades : Developing Hell » sur YouTube. Ce docu en 5 parties de 40 minutes raconte les coulisses du développement du jeu Hades, que j’ai acheté il y a quelques jours et sur lequel j’use mes pouces ces jours-ci (je vous ai dit que je me faisais bien à ma nouvelle vie « d’entrepreneur en jachère » ? Jouer et kiffer, ça fait partie de ma jachère :)) J’adore ce style de jeu où tu fais progresser ton personnage, où il devient de plus en plus fort, et où tu rencontres des obstacles de plus en plus balèzes.
Pour revenir à la vidéo : ce genre de docu making of, c’est vraiment ma came. D’ailleurs, si le milieu des jeux vidéo vous intéresse, allez donc écouter mon interview de Cyrille Imbert, le boss du studio DotEmu, c’est passionnant !
🎬 Le film que j’ai adoré : ce week-end, j’ai reçu Kim, ma fille cadette à Paris, pour un week-end en tête-à-tête. On faisait la queue dans un Bershka, et devant nous, il y avait cette fille qui regardait sur son tél une vidéo tirée de San Andreas, le film catastrophe avec The Rock en train d’échapper à un tsunami (c’était magnifique).
Je lui ai proposé de regarder le film entier, qui est sur Netflix. D’abord, elle a râlé (elle n’aime pas trop les films) (elle préfère les vidéos sur YouTube) (ouin). Je lui ai cuisiné mes fameuses pâtes aux champignons, on a lancé le film et elle n’a pas touché à ses pâtes pendant 10 bonnes minutes tellement le film l’a SCOTCHÉE.
Elle a adoré le film (qui est VRAIMENT too much, mais j’adore ce style, et j’suis bien dég de pas l’avoir vu sur grand écran !), si bien que le lendemain on a regardé Rampage avec The Rock (et les grosses bestioles) (l’effet était moins puissant mais ça a très bien fonctionné également).
🎧 La musique que j’écoute : j’écoute PØPE en boucle depuis qu’elle m’a envoyé un message sur Insta. Pauline est une lectrice de madmoiZelle, elle était infirmière et a tout plaqué pour se lancer dans la musique. Sa musique et particulièrement son EP Komoru m’accompagnent tout au long de ma journée quand je travaille (ou quand je joue à Hades hinhin). Je trouve que sa production very « lofi » est d’une finesse qui me touche grandement. Allez découvrir son compte Insta et allez l’encourager, elle mérite !
Voilà, c’est tout pour cette fois. Merci de m’avoir lu, merci pour ton abonnement, merci de me suivre. Cœur sur vous et à bientôt !
Belle journée !
Fabrice