Ce confinement m’aura appris plein de choses. La plus importante, c’est que je SAIS faire les interviews de mes podcasts à distance, sans qu’elles ne soient intrinsèquement MOINS BONNES.
Petit à petit, j’ai progressé. Niveau enregistrement d’abord, j’ai ensuite ajouté la webcam, j’ai gagné en agilité pour détecter les émotions, ou les hésitations à travers le téléphone. Tout le non-verbal, qui constitue une immense part de notre communication.
C’est aussi un autre exercice, de mettre en confiance tes guests, alors qu’on n’est pas face-à-face.
L’exercice de l’interview est pour moi du travail d’orfèvre. Chaque invité·e est une pierre brute, que tu vas polir petit à petit, pour en révéler le meilleur.
Je croyais que je ne saurais le faire que si j’avais la personne sous la main, les yeux dans les yeux, à ressentir chacune de ses vibrations, à capter sa respiration, son regard fuyant ou appuyé, ses mains, sa position. Foutue croyance limitante.
Oh, bien sûr, rien ne remplacera jamais de nous voir réagir avec mes invité·es en “direct”, ou d’être enfermés ensemble dans la même pièce le temps de l’entretien. Je privilégierai toujours l’interview de visu.
MAIS aujourd’hui, notamment grâce à Emmanuel, mon dernier invité dans Histoires de Darons ou encore Jonathan Lehmann dans Histoires de Succès, je sais que je peux faire des interviews de partout dans le monde, avec n’importe qui dans le monde. Ça ouvre des perspectives ma foi fort intéressantes.
Sans ce confinement, j’aurais sans doute dit à Emmanuel “fais-moi signe quand tu passes à Paris”. Emmanuel aurait pu ne jamais venir, et on aurait raté ce moment. Un grand merci d’ailleurs, à tous les darons qui se sont déplacés depuis 2017, parfois de loin, et qui ont pris de leur temps pendant leur séjour parisien pour venir jusqu’à moi.
Emmanuel, donc, m’a livré sans doute l’un des témoignages les plus intéressants diffusés sur Histoires de Darons. Pourtant, en face, il y a VRAIMENT du niveau, avec ces pères qui posent leur vulnérabilité dans vos oreilles tous les 15 jours.
Je vous invite à prendre 1h30 pour écouter son cheminement, entre questionnements sur la masculinité, sur le “mâle alpha” et sur la paternité. C’était passionnant à vivre, et j’espère que vous aimerez l’écouter.