2017 aura été aussi difficile et éprouvante que passionnante pour moi, mais s’il y a bien un truc que j’y aurais appris, c’est à me recentrer sur moi et à ne pas oublier de me faire plaisir.
Au printemps, ma fantastique psy — parce que parfois, il faut savoir accepter de demander de l’aide — m’a dit, alors que je lui demandais si je n’étais pas au bord du burn-out :
« Je ne pense pas que tu sois au bord du burn-out. Je pense que tu es épuisé.
Au sens littéral du terme : ton puits est à sec. Tu y as puisé pas mal, plein de gens y ont puisé pas mal, d’autres malveillants ont tenté de couper les canalisations.
Et là, tu es tout au fond et c’est vide, et tu te fatigues à creuser pour chercher de nouvelles ressources que tu ne trouves pas. »
Avant de conclure par :
« Prends le temps de remplir ton puits. »
J’ai mis un moment à piger de quoi elle parlait, mais j’ai fini par comprendre : depuis que j’ai refilé la rédaction en chef en 2016, je ne produis quasiment plus de contenus sur madmoiZelle et ça me manque. GRAVE.
Donc cet été, je me suis enfin décidé à lancer ce projet que j’avais en tête depuis un moment. Un projet « à côté » de madmoiZelle, qui me prendrait quelques heures par semaine, pas plus. Malgré tout, je m’interdisais de le lancer, pour plein de raisons, la première étant « la dispersion est ton démon ».
La dispersion, un démon à dompter
J’avais *juste* oublié mon plaisir personnel en cours de route. Non pas que je n’en prenne plus au quotidien sur madmoiZelle — au contraire, mais Histoires de Darons, ça me tenait vraiment à coeur, comme ça faisait longtemps qu’un truc ne m’avait pas tenu à coeur.
Donc je l’ai lancé, en catimini, fin septembre. Avec Vérino comme cobaye (tellement merci !).
Je l’ai fait écouter à Mymy, grande fan de podcast, elle a aimé, elle m’a proposé d’en parler sur madmoiZelle, ça a aidé à le faire décoller, et le bouche-à-oreille a fait le reste. Un grand merci aussi aux premiers invités d’avoir partagé sur leurs réseaux sociaux, vous avez filé au programme un joli coup de main ❤️
Il est où, le papy ?
Depuis quelques semaines, je cherchais un grand-père à interviewer, et j’avais presque oublié celui qui est le plus proche de moi : mon père, le grand-père de nos enfants.
Quand je lui ai proposé, il m’a dit « mais tu sais, je sais pas parler en public, moi, je suis un homme de l’ombre ». J’lui ai répondu « mais t’inquiète, c’est mon boulot, ça, de faire parler les gens » (et j’avoue, j’me démerde pas mal).
On a passé une heure de notre journée de Noël en tête-à-tête, c’était un très chouette moment, j’ai appris des choses sur lui, sur la vie de mes parents, mon père a pleuré, un peu au tout début, un peu à la fin, et beaucoup beaucoup BEAUCOUP après l’interview.
Cet épisode a engendré des réactions que je n’avais jamais eues auparavant, des tas de messages privés reçus sur Instagram (suivez-moi, je suis sur @fabflorent !), sur Facebook, sur mon mail… des personnes qui disaient merci à mon père, qui me disaient merci pour ce podcast, merci pour cet épisode, merci pour madmoiZelle.
Ça m’a fait un bien FOU. Ce podcast me fait un bien fou.
Ça faisait un an et demi que je focalisais tellement sur les saloperies et les mensonges qu’on avait raconté à mon égard, que j’en avais oublié toutes les personnes à qui mes contenus et mes projets apportaient quelque chose.
Un jour, je raconterai peut-être comment je me suis sorti de cette merde, les leçons que j’ai tiré de ce long chemin, mais une chose est sûre : ce podcast m’aura à coup sûr aidé à me dépatouiller de ce torrent de caca dans lequel je m’étais embourbé.
Parce que je ne veux rien d’autre dans ma vie : apporter des trucs à des gens, et que ça leur fasse du bien, peu importe la forme (du rire, des progrès, des interrogations, des remises en questions, des débats internes…).
Alors forcément, quand je lis ça, je ne peux pas faire autrement que de me dire qu’Histoires de Darons est dans cette lignée-là :
Et c’est d’autant plus fantastique qu’on vient de dépasser les 500 000 écoutes pour Histoires de Darons. C’est une très belle audience pour un podcast audio en français, 500.000 écoutes.
Un immense merci à toutes et à tous, de me suivre, certaines et certains depuis des années, depuis mes débuts chez Pimkie, depuis que je suis gamin, et d’être encore là après tout ce temps.
Je ne sais pas vraiment comment l’exprimer autrement qu’avec ces mots, mais je me sens tellement privilégié de pouvoir compter sur vous, que je voulais vous envoyer de l’amour en retour par ce petit billet.
Une réflexion sur « Remplir mon puits (de 500.000 écoutes) »