tl;dr : je cherche à savoir ce que vous pensez de l’idée d’un média masculin généraliste, qui me trotte dans la tête depuis 2010. Répondez à cette enquête si vous êtes chauds.
Hello à tous ! Si vous ne me connaissez pas, je suis Fabrice FLORENT, j’ai 43 ans, j’ai créé le média web féminin madmoiZelle en 2005, revendu durant l’été 2020. Aujourd’hui, j’anime 3 podcasts, mais j’ai aussi cette idée qui me trotte dans la tête depuis fort longtemps.
J’avais déjà en 2010 l’envie de créer un équivalent de madmoiZelle masculin. Une sorte de madmoiZeau, m’voyez.
Un magazine (web bien sûr) qui traiterait de sujets « » »masculins » » » (je mets plein de guillemets, hein), mais avec des angles et des approches différentes de ce qu’offre habituellement la presse du style. On y reviendra, mais la presse masculine « généraliste » n’a d’ailleurs pas vraiment d’identité à part entière.
Une idée de 10 ans
Au début de l’année 2011, cinq-six ans après la création de mad, je commence un peu à tourner en rond et l’idée me démange de plus en plus. Je nomme une rédac cheffe adjointe (Jack Parker en l’occurence) et je me fixe quelques objectifs simples : lancer un site et publier un article par jour dessus, en me focalisant également sur la création d’une communauté – en gros, la recette qui avait fait le succès jusqu’ici de madmoiZelle.
Ma marque (« GentleMec ») est sympa – en tout cas validée par mes potes proches , j’ai des idées de sujets qui claquent, des angles intéressants, je me mets au boulot tout en continuant à bosser sur mad. La sauce prend, petit à petit, j’ai des amis qui aiment beaucoup et qui m’envoient des contributions bénévoles pour aider, le forum s’anime, les articles sont commentés, l’audience monte, petit à petit. Ce n’est pas flamboyant, mais ça fonctionne.
Un temps seulement. Assez rapidement, je me rends compte des trous dans la coque du bateau. Mes potes me disent « ah c’est génial GentleMec, mais je le lis jamais » (sans doute la plus grosse alarme, avec le recul haha)
Quand je leur demande pourquoi, ils me disent que ça ne les intéresse pas, et à la réponse « comment GentleMec pourrait t’intéresser ? », ils sont tout simplement incapables de me répondre.
Peu d’intérêt chez les mecs
Il est là, le hic : les mecs n’ont pas d’intérêt à lire un équivalent à madmoiZelle qui leur serait destiné. Pire, ils n’ont pas cette habitude-là, contrairement aux jeunes femmes, baignées depuis leur plus tendre adolescence dans les magazines « féminins », souvent passés de mère en fille.
Les mecs lisent des médias de « verticales », de centres d’intérêt : tous les magazines de sport, de jeux vidéo, de tech, d’automobile, et j’en passe, s’ils ne le revendiquent pas, sont pourtant largement ciblés pour et lus par un public masculin.
Je décide donc quelques mois plus tard, d’accélérer la cadence et de passer à 2-3-4 articles publiés par jour. Je me dis : plus il y aura de variété dans les sujets traités, plus ça amènera du monde.
Que nenni, malheureux. Trois mois plus tard, au moment de faire le bilan, après un an d’existence, je me rendais compte que l’audience, pourtant déjà pas folichonne comparée aux premiers mois de madmoiZelle, n’avait fait que baisser alors que j’avais augmenté le rythme de publications.
Ça va être tout noir
J’ai donc fini par le fermer, la mort dans l’âme. « Un mal pour un bien », puisque je me suis reconcentré sur madmoiZelle, qui continuait à tourner et à grandir pendant ce temps.
Denis, mon vieux pote associé de mad, du haut de ses 46 balais à l’époque, m’avait fait cette analyse lors de la fermeture (il trouvait que c’était une mauvaise idée à l’époque) :
« au contraire des filles, les mecs ont l’impression qu’ils n’ont rien à gagner avec le féminisme, voire même qu’ils ont tout à perdre ».
Il avait sans doute raison. Pas dans l’absolu, bien sûr, mais à l’époque, c’est sûr que l’immense majorité des mecs étaient dans cet état d’esprit. Sans doute que GentleMec avait quelques années d’avance sur son temps, là où madmoiZelle a réussi à gagner un public qui détestait les mags féminins (en 2018, 70% des lectrices ne lisaient aucun autre magazine féminin, contrairement à l’ensemble des autres médias féminins du marché)
Retour à 2021
Depuis la fin de l’aventure madmoiZelle de mon côté, cette idée me revient en tête. D’ailleurs, ça fait un moment. Déjà à l’époque de la création de Rockie en 2018, j’ai pas mal hésité.
J’ai en tête un nouveau nom, j’ai déjà déposé la marque etc.
Et je me dis que peut-être, en 2021, cette idée n’est plus aussi folle qu’en 2011. Pour en avoir le coeur net, je lance donc une grande enquête (qui prend quelques minutes à remplir), disponible derrière ce lien :
N’hésitez pas à le faire passer aux mecs autour de vous, j’ai besoin d’un maximum de réponses pour me faire une idée claire et nette.
Au moins, j’en aurai le cœur net, une bonne fois pour toutes.