Créer et revendre sa boîte de rêve à 30 ans

Elle a créé à moins de 30 ans son salon de dreadlocks en Irlande — en gros, la boîte de ses rêves, avant de la revendre et de changer de vie. Mais au fait, comment ça se passe, la vie, après une telle aventure ? Cette discussion fut drôlement inspirante pour moi et j’espère qu’elle sera également pour vous.

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Et si vous affrontiez vos peurs au lieu de vous fixer des objectifs ?

La peur est une émotion que j’ai observée régulièrement chez les jeunes femmes qui m’entourent en 15 ans à diriger madmoiZelle : dépasser sa peur, la peur de l’autre, la peur de l’abandon, la peur d’être jugée, près de 240 articles au total sont répertoriés sous le mot-clé “peur” sur madmoiZelle

Entendons-nous bien : je ne vous raconte pas cette histoire pour juger et rajouter une couche de culpabilité. À force de discuter, de questionner, de débattre avec ces mêmes personnes, que je trouve brillantes par tellement d’aspects, j’ai fini par piger d’où leur venait cette peur (spoiler alerte : souvent, les parents éduquent les filles à la peur, en tout cas plus que les garçons).

Comment faire pour dépasser la peur ?

Mais à chaque fois que ce constat est posé, je leur dis : maintenant que tu en as conscience, comment tu fais pour dépasser cette peur ?

J’ai découvert il y a quelques années cette conférence TED de Tim Ferriss, qui m’a depuis beaucoup aidé à prendre des décisions compliquées. Il suggère de déterminer ses peurs plutôt que de se fixer des objectifs. Ça dure 12 minutes et c’est vraiment du temps bien investi (vous pouvez mettre les sous-titres en français dans les options de la vidéo, la petite roulette en bas à droite). 

Il y explique notamment qu’il a découvert à travers le stoïcisme une philosophie qui a apaisé ses troubles mentaux au début de sa vie d’adulte. Il cite notamment cette phrase de Sénèque qui a changé sa vision des choses :

« Nous souffrons plus souvent de l’imagination que de la réalité ».

Il y explique ensuite que Sénèque suggère de faire un exercice qu’il intitule Premeditatio Malorum (“Préméditation des fléaux”). Il consiste à visualiser pour chaque peur les pires scénarios, en tout cas ceux qui paralysent ton action.

Il propose, pour chaque peur, de réaliser ce travail sur 3 pages distinctes :

Page 1 : définir, prévenir, réparer tes peurs

Sur la première page, crée un tableau de 3 colonnes, avec en intitulé “Qu’est-ce qui se passerait si je… ?” — prenons un exemple simple : “qu’est-ce qui se passerait si je quittais ce job dans lequel je suis triste chaque matin ?”

Sur la première colonne, il faut définir avec le plus de détails possible ce qui pourrait arriver de pire si on se décidait à rentrer en action. Avec le plus de détails possible, parce que ça incite à creuser dans la peur et à les affronter par la même occasion,. Surtout, n’hésitez pas à détailler le plus possible. Plus vous “creusez” au fin fond de vos peurs, plus vous avez de chances de finir par l’exorciser.

Pour cet exemple, les peurs pourraient être « me retrouver au chômage », « ne pas retrouver de travail ensuite », « ne pas arriver à payer mon crédit immobilier », « devoir changer de collègues alors que j’adore ceux-ci »…

Sur la deuxième colonne, liste par rapport à chaque peur une possibilité de la “prévenir” : qu’est-ce que vous pouvez mettre en place pour éviter que cette situation n’arrive ?

Pour cet exemple, ça pourrait être « me mettre en action de faire des recherches sur Pôle Emploi » ou encore « passer de suite à la phase rechercher un job / remettre à jour mon CV / mon compte LinkedIn », pour le crédit « vérifier auprès de mes parents s’ils peuvent m’assurer un prêt relais sur quelques mois », quant aux collègues pourquoi pas « créer un groupe WhatsApp ou prévoir un repas tous les 2 mois avec mes anciens collègues » ?

Enfin sur la troisième colonne, trouvez un moyen de “réparer” et de gérer les préjudices si jamais la situation initiale se produit. À qui pouvez-vous demander de l’aide ?

Pour cet exemple, ça pourrait être « finir par prendre un job alimentaire si je n’y arrive pas du tout » – en gros, vous avez des ressources, pour le prêt « mes parents peuvent-ils finir par me donner cet argent si jamais je ne m’en sors pas ? » ou encore « prendre le temps d’entretenir le lien avec eux même s’il se distend » pour les collègues.

Tim Ferriss y explique qu’avec son monkey mind – son cerveau qui n’arrête pas de réfléchir en boucle, c’est une excellente méthode pour mettre à plat les différents obstacles qu’il se crée quand une décision compliquée survient.

Page 2, lister les bénéfices du mouvement

Sur la deuxième page, Tim Ferriss propose de lister, avec le plus d’exhaustivité possible, les “bénéfices d’une tentative ou d’un succès partiel” — vous noterez les grandes pincettes qu’il prend, il ne mentionne qu’un “succès partiel”.

Notez qu’il incite à être très prudent dans l’approche du succès (“succès partiel”), qui vous amène à mesurer les bénéfices a minima. À part ce détail – qui a son importance, l’objectif de cette liste est évident, je vous invite donc à passer à la troisième page.

Pour illustrer notre exemple, ça pourrait aller de « prendre du temps pour faire un bilan perso et professionnel » jusqu’à « retrouver de l’énergie en me levant chaque matin pour un travail qui m’intéresse », en passant par « en profiter pour tenter de trouver un job mieux payé / où je ferais moins de trajets journaliers », etc.

Page 3, évaluer le coût de l’inaction

Pour paraphraser Ferriss, on a tendance à voir ce qu’on pourrait perdre à changer, mais on réfléchit très rarement au coût parfois faramineux du statu quo.

Aussi, il propose sur la troisième page de lister de façon très précise ce que peut engendrer l’inaction et le fait de ne pas se mettre en action. À la fois émotionnellement, physiquement et financièrement, à 6 mois, 1 an et 3 ans.

Pour notre exemple, ça pourrait être un moral en berne, qui pourrait finir par causer des soucis de couple, voire de santé. Votre moitié pourrait ne plus supporter de vous voir dans cet état et dans la peur de bouger. Vous pourriez garder un salaire certes assuré mais qui n’évoluera pas ou peu, qui entraînerait à 3 ans le blocage d’un éventuel investissement immobilier ou de faire un enfant…

La liste peut être très longue et surtout, je trouve que cette perspective est très rafraîchissante, parce qu’effectivement, on a tendance à la prendre très peu en compte.

Ferriss annonce qu’il le fait une fois par trimestre, de son côté, et dès qu’il a une décision compliquée à prendre.

Si vous souhaitez télécharger un modèle pour faire vous-même cet exercice, vous pouvez cliquer ici.

Enfin, il cite Jerzy Gregorek, 4 fois champion olympique d’haltérophilie, qu’il considère être son mentor. Il lui a demandé comment il avait tranché devant ses choix, et avait reçu comme réponse de la part du sexagénaire :

Easy choices, hard life.
Hard choices, easy life.

Et vous, vous avez des outils ou des méthodes pour prendre des décisions compliquées ou affronter vos peurs ?

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Juliette Katz (Coucou Les Girls) réalise les rêves de ses abonnées

Je lance un programme « hors série », où je reçois des personnes déjà invitées dans le podcast pour discuter d’un projet en particulier, dans un format un peu plus court (15-30 min).

Pour ce premier épisode, allons à la rencontre de Juliette Katz aka Coucou Les Girls, où on discute de sa série « Dans tes rêves », dans laquelle elle réalise les rêves de ses abos.

On cause ensemble de la création de sa boîte de prod, du financement de ces vidéos et de son retour à la musique !

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Les darons sont trop facilement « des pères géniaux »

Avez-vous déjà entendu parler de Rob Kenney, qui vit à Seattle, aux États-Unis ? Sans doute pas, et il est pourtant devenu une star de YouTube, sans vraiment chercher le succès.

Au départ, Rob voulait lancer une chaîne de tutos pratiques du quotidien, des questions de la vie d’adulte. Des problèmes sur lesquels Rob n’a jamais pu avoir d’aide de son propre père, qui s’est barré quand il avait 12 ans.

Rob s’est donc décidé à se lancer après que sa fille ainée, 27 ans, qui vit loin de lui, l’a appelé avec des tas de questions de « la vie d’adulte ». 

Quand je parle de tutos pratiques, c’est vraiment très pratique, en allant de « comment se raser ? » à « comment réparer une chasse d’eau » en passant par « comment repasser une chemise ? »

Du contenu a priori basique, et qui a pourtant rencontré en l’espace de quelques semaines un succès foudroyant sur Internet. Il a suffi d’une semaine pour que Rob se retrouve avec 2 millions d’abonnés, sans même qu’il se rende compte de ce qui lui était arrivé.

Dans ses vidéos, Rob est tout ce qu’on pourrait attendre d’un père : simple, bienveillant, aidant, aimant et accessible. Son succès fulgurant prouve deux choses :

  • Le manque dramatique de la figure paternelle bienveillante dans notre société. Dans The Work, un documentaire dont je vous parlais dans ce post : Comment j’ai arrêté de détester les mecs, un prisonnier fait toute une tirade sur les fatherless sons, les fils qui grandissent sans père, mais aussi sans repère. Rob ne fait rien d’exceptionnel dans ses vidéos : il donne des conseils basiques de la vie quotidienne. Ah si, il termine souvent ses vidéos par « Je vous aime, les enfants, je suis fier de vous ».

    Cette petite touche d’amour a sans doute contribué grandement au buzz fantastique qu’il a connu. Il suffit de lire les commentaires dans sa vidéo qu’il a intitulé « I’m proud of you » – Je suis fier de vous, une vidéo où il explique qu’il est déboussolé par ce succès si soudain.

    Cette preuve de vulnérabilité, toute simple, toute… humaine finalement, a été vue plus d’1m de fois et a entraîné des commentaires très représentatifs du paysage des darons en 2020. C’est assez effarant de voir le nombre de gens bouleversés par cet inconnu qui vous complimente, l’un des tops commentaires disant littéralement « personne ne m’a jamais dit qu’il était fier de moi ».
  • L’autre chose qui me frappe dans le succès de Rob, mais aussi dans ma propre vie, c’est à quel point l’attente envers les pères est dramatiquement basse. Il y a clairement un double standard qui se joue là aussi : croyez-vous vraiment qu’une chaîne lancée par une mère de 50 ans, sur le même concept, aurait eu autant de succès ? Sans doute pas, pour une raison simple : on attend des mères qu’elles assurent. C’est la base les concernant.

    La semaine passée, Papa Plume, que j’ai interviewé il y a quelques mois dans Histoires de Darons, a été applaudi par toute la foule des réseaux sociaux parce qu’il a posté une photo de son neveu en train de jouer à la poupée, expliquant à quel point c’était important à ses yeux de laisser ce ptit mec évoluer avec des jouets dits pour les filles. Ce n’est pas pour dénigrer le post de Papa Plume, bien sûr que non et au contraire, bravo à lui de prendre la parole sur le sujet, il est temps que des pères le fassent… mais on peut aussi légitimiment se poser la question est-ce qu’on aurait encensé de la même façon une mère qui aurait posté la même chose ? Sans doute pas.

    Pour prendre un exemple me concernant, je reçois régulièrement des messages de lectrices et lecteurs de madmoiZelle vantant mes mérites de père, me disant à quel point je suis un bon papa. Mais non, pas du tout, les gars. Je suis un père qui a été absent 4 jours par semaine depuis les 7 dernières années pour les besoins de son projet d’entreprise, qui a laissé la charge du quotidien à sa femme pendant tout ce temps. Mais le simple fait d’être à l’écoute, de dire à mes filles que je les aime, de leur donner de la confiance, d’être là quand elles en ont besoin, et de prendre soin d’elles quand on se retrouvait ensemble, a suffi à faire de moi un « papa génial » aux yeux du monde.

    C’est dire à quel point le niveau d’atteinte envers les darons est stratosphériquement bas : être humain et se soucier de ses enfants est suffisant pour recevoir sa médaille de bon daron. Le piège dans tout ça, c’est qu’on peut très vite s’en contenter. Je m’en suis contenté. Ha bah si le reste du monde dit que je suis un bon père, c’est sans doute que je le suis. Entendez-moi bien : je ne me suis jamais laissé « avoir » entre guillemets par ces compliments.

    Les seules personnes habilitées à dire si je suis un bon père, ou pas, ce sont mes filles. Mais tout de même : je me suis laissé entraîner par ça. Et clairement, j’aurais pu faire mieux, et je sais encore aujourd’hui que je peux mieux faire, d’autant plus avec cette nouvelle dynamique entraînée par notre séparation. 

Pour conclure, oui, on peut se réjouir que tout ça va dans le bon sens : le congé paternité allongé est un premier pas qui mérite d’être encore étendu, les figures paternelles changent à toute vitesse, avec de plus en plus d’exemples sur les réseaux de pères au foyer, et j’espère qu’à son niveau, ce podcast fait aussi sa petite part du travail, mais oui, clairement, les darons sont trop facilement des papas géniaux, je crois qu’on gagnerait tous à éliminer cette différence de considération entre les pères et les mères.

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LA leçon tirée de mes vacances seul avec mes filles

Bienvenue dans ce nouvel épisode bonus d’Histoires de Darons, en attendant un épisode inédit et la rentrée du podcast pour la semaine prochaine, lundi 7 septembre 2020 !

Cette semaine, je voulais vous proposer une petite chronique basée sur mon expérience personnelle de daron, vous offrir ce petit conseil tiré de ma vie.

J’espère que ça vous plaira, et si vous voulez en lire d’autres, n’hésitez pas à vous abonner à ma newsletter, où je vous partage moult choses, que ce soit des réflexions dans ce genre, des coups de coeur et bien sûr mes derniers épisodes ou des questions que je souhaite vous poser, à vous, chères auditeurs et auditrices de mes podcasts. Vous trouverez le lien dans les notes de cet épisode ! Merci à vous et bonne écoute !

Cet été, j’ai passé avec mes filles mes premières vacances estivales en tant que père divorcé. J’ai passé un mois en tant que seul parent responsable, et elles en sont sorties vivantes ! Peut-être que cette affirmation vous fera lever les yeux au ciel si vous avez l’habitude de le faire, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. En tout cas, ça veut dire beaucoup pour le père que je pensais être il y a encore quelques années.

Entendez-moi bien : je ne suis pas spécialement fier de ce que je suis sur le point de vous raconter, et je n’entends pas récolter des lauriers de le faire aujourd’hui. Mais ça prouve qu’il y a du boulot, beaucoup de travail, même pour un mec qui a passé du temps à réfléchir sur le sexisme, la place du mec dans la société. Et qu’il n’est jamais trop tard pour tirer des leçons du passé.

J’ai grandi en tant que père avec la croyance très limitante que si mes filles restaient trop longtemps avec moi, il finirait par y avoir un couac. C’était idiot, parce que je m’en suis beaucoup occupé, notamment quand elles étaient toutes petites, et qu’elles avaient le plus besoin d’attention parentale.

Aux débuts de la création de madmoiZelle, j’allais les chercher chez la nounou à 16h, je jouais avec elles, je les nourrissais, je leur donnais le bain, et elles finissaient chaque jour à peu près saines et sauves.

Malgré tout, il y avait au fond de moi un petit quelque chose qui me disait qu’elles finiraient par ne pas être bien avec moi. Cette croyance était limitante, mais aussi confortable : beh oui, ça m’arrangeait bien de me dire que tôt ou tard, je pourrais me reposer sur Cath, leur mère, pour prendre le relais, d’autant plus qu’elle était LA tête pensante coté organisation du foyer.

Comme on dit aujourd’hui : elle avait sur elle toute la charge mentale, même si :

  • tout d’abord, le concept n’était pas connu entre 2006 et 2010. (Si vous ne connaissez pas, rdv ici)
  • ensuite, inconsciemment, ça nous arrangeait bien : Cath y trouvait là une « mission » à accomplir qui lui convenait à merveille et lui permettait de se sentir « utile » (le mot est d’elle) et moi ça me permettait de me reposer sur elle. Comme j’avais vu mon père se reposer sur ma mère. Facile.

Attention, je ne dis pas que c’était génial de faire comme ça, je déplore aujourd’hui qu’on ait à ce point genré nos rôles au sein de notre couple parental, mais ce fut notre chemin.

Pour revenir au sujet qui nous intéresse, j’ai donc grandi en tant que père avec l’idée que je ne pouvais pas m’occuper de mes filles trop longtemps sans que ça parte en sucette.

Bizarrement, il a fallu qu’on ait avec Cath une divergence sur la quantité de vacances estivales à prendre pour que je décide de sauter le pas. Après 15 jours de congés, elle voulait rentrer et reprendre le boulot, alors que je voulais prolonger. Je lui ai donc proposé de garder les filles, et de rentrer une semaine plus tard, avec elles.

On allait donc vivre à 3, tous seuls, pendant une semaine. Ça peut vous paraitre ridicule quand je l’énonce comme ça – en tout cas, ça me paraît ridicule quand je l’écris ici aujourd’hui, mais ça a vraiment été UN TRUC à dépasser pour moi.

J’étais sûr que quoiqu’il arrive, ça ne se passerait pas de la même façon qu’avec leur mère, et qu’au final, les filles vivraient mal ce changement. Que l’organisation de Cath était un peu la base de leur épanouissement, et que si j’y changeais des choses, ça les perturberait.

Devinez quoi ? Non seulement j’ai imposé mon style bien à moi pendant ces vacances – un peu plus freestyle on va dire, mais en plus, je m’en suis parfaitement sorti et elles ont adoré.

Et surtout, en l’absence de Cath qui habituellement organisait tout, j’ai pu prendre VRAIMENT ma place de parent, à prendre confiance en ma capacité à le faire, et à le faire bien. À organiser les repas, à organiser nos sorties, notre vie de famille. Différemment de Cath, certes, mais suffisamment bien pour qu’elles sortent de cette semaine à la fois vivantes et heureuses de leurs vacances. Objectif parental accompli en gros.

Depuis cette année-là, on a fait en sorte de s’octroyer une semaine à 3 pendant les vacances d’été. Toujours géniale. Différente de nos vacances passées à 4, mais le changement de dynamique du trio était vraiment rafraîchissant.

Tout ça pour vous dire : avec le recul, je suis triste de ne pas l’avoir fait plus tôt, de ne pas avoir dépassé cette peur, et même de se créer des souvenirs à 3 quand elles étaient plus petites. J’aurais même dû les prendre individuellement pour partir en week-end. Ça change les relations, de se retrouver en tete-à-tete. Et ça m’aurait fait sortir un peu plus de ma zone de confort de daron.

Ceci dit, si je vous raconte tout ça, ça n’est pas pour m’apitoyer sur mon passé, mais plutôt pour vous dire que si vous êtes dans mon cas, tentez le coup. Vous verrez, ça fait du bien, ça permet de se sentir vivant, ça fait peur, et ça aide aussi à se rendre compte qu’on arrive très bien à s’en sortir.

Et de notre côté, en dehors des vacances scolaires qu’on va désormais passer à trois, on aimerait bien avec leur mère les emmener en tête à tête en week-end désormais. Même si c’est bien plus compliqué à faire avec des ados à la vie sociale débordante.

Donc voilà. N’hésitez pas à me dire si vous etes dans le même cas, dans les commentaires de ce post, je vous mets le lien dans les notes de l’épisode.

Bonus – Le jour du divorce

Comme au mois de juin, il y a 5 lundis, je me suis dit que j’allais vous proposer ce petit texte en bonus, que j’ai publié il y a quelques semaines sur les réseaux sociaux et mon blog.

C’est un post très personnel, où je vous parle de ma situation familiale, et comme j’évoque régulièrement des aspects de ma vie au sein de mes interviews, je souhaite vous partager ici aussi ce témoignage.

Vous l’avez vu dans le titre, je vous parle de mon divorce, qu’on a acté avec Cath, désormais mon ex-femme, il y a quelques semaines. Je crois que c’est important de vous en parler, et j’espère que ce texte vous parlera. Bon lundi, bonne semaine, et de mon côté, je vous donne rendez-vous lundi prochain, pour un « vrai » épisode d’Histoires de Darons !

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J’essaie de réduire le temps d’écran de mes enfants

BONUS – Fab a entamé avec ses deux filles une bataille contre le temps d’écran illimité. Un combat difficile à mener face à l’attrait des réseaux sociaux.

Voici la première partie de son journal qui raconte leur réorganisation familiale sur le sujet. L’article est à lire sur Rockie.
À lire également : 6 trucs pour se désintoxiquer de son smartphone.

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J’ai testé pour vous… la vasectomie

Il y a un an, Fabrice a fait une vasectomie. Il revient sur l’opération et dresse un bilan, douze mois plus tard, de cette opération dans sa vie. Snip snip, motherfucker.

Pour lire le témoignage complet sur ma vasectomie, rendez-vous sur Rockie !

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Qu’est-ce que ton père a fait (ou pas) pour que tu deviennes qui tu es ?

Après avoir enregistré 10 membres de l’équipe madmoiZelle en 2018, je voulais élargir un peu « le spectre » en 2019.

J’ai donc posté à mes abonné·es sur Insta il y a quelques semaines une story pour leur proposer de m’envoyer une note audio, pour répondre à une question simple : « qu’est-ce que ton père a fait – ou pas fait – pour que tu sois la personne que tu es aujourd’hui ? ».

J’ai reçu de très nombreuses participations, dont voici quelques extraits. Je posterai la suite dans des épisodes bonus du podcast au fil des mois à venir.  Merci à toutes et à tous pour votre participation !

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