Aujourd’hui, pour cet épisode spécial d’Histoires de Darons, je vous propose le replay du live Twitch avec Mymy.
Mymy est childfree, c’est-à-dire qu’elle ne veut pas d’enfant par choix. On y parle pression féminine, comment elle s’est rendu compte qu’elle ne voulait pas d’enfant, ainsi que compatibilité amoureuse entre childfree. Merci Mymy pour ton témoignage !
Cette semaine, je vous propose un épisode UN PEU SPÉCIAL puisque Mai Hua a eu l’excellente idée qu’on ait tous les quatre une discussion avec nos deux filles aînées, Tâm et Lyna, qui ont 15 ans.
On y parle de peurs, de corps qui changent, de colère, de dépression, de réseaux sociaux, de relations aux adultes, aux parents, aux profs.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles nous ont toutes les deux scotchées, Mai et moi. J’espère que ça vous permettra, chères auditrices et auditeurs, de mettre un petit pied dans l’univers des ados de 2021.
Bonne écoute, je vous donne rdv sur mon Discord et sur le forum pour en discuter, je vous mets les liens dans les notes de l’épisode, et je vous donne rendez-vous lundi prochain pour un nouvel épisode d’Histoires de Darons !
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T’aimes pas trop les hôpitaux. Comme beaucoup de mecs. Bravo le cliché. L’odeur, l’ambiance, le tout pimenté à la sauce COVID pour en rajouter une couche.
La maternité, c’était ok d’y aller. Même si t’appréhendais le moment, t’avais été parfaitement préparé, t’avais suivi toutes les séances avec la maman comme un bon futur papa, bien décidé à devenir un père plus que parfait, à lire un maximum de choses sur le sujet, à te renseigner, à questionner, à t’abreuver de savoirs, dans un seul et même but : être le meilleur daron possible.
Depuis bientôt 15 ans que t’as pris la grande claque qui t’a propulsé dans la paternité, t’as eu beaucoup de chance. T’en as d’autant plus conscience que t’as interviewé plus de 80 darons dont les destins paternels n’ont pas tous été aussi fleuris que le tien.
Quelques bobos, quelques passages aux urgences pour des p’tits pépins mais jamais rien de grave.
Là, c’est différent. C’est certes la première fois que tu vas à l’hôpital pour y voir l’une de tes mômes, mais elle a un goût particulier, cette première fois.
Au-dessus de l’entrée de l’hosto lillois, tu le vois, écrit en très gros, ce « Psychiatrie ». Tu ne peux pas l’éviter.
Sa mère, ton ex, qui l’avait accompagnée la veille, pendant que tu prenais soin de votre autre rejeton, en était revenue toute chamboulée. « C’est pas pour ça que j’avais signé », qu’elle t’avait glissé, au petit matin autour du café.
Tu m’étonnes.
On a tellement l’impression d’avoir fait du mieux qu’on pouvait. Et si l’enfant en bas-âge saura taper dans vos réserves physiques, la faute à la fatigue notamment, l’adolescent, lui, viendra toucher beaucoup plus profondément, sur l’aspect psychologique de votre personne.
Notre fille, par exemple, ne nous veut aucun mal, elle nous aime beaucoup (et c’est très réciproque), mais elle a plein de reproches très légitimes à nous faire sur l’éducation qu’on lui a offerte. Normal.
Là où le bât blesse, c’est que ces reproches, à un moment donné, finissent par venir en contradiction directe avec, non pas les parents, mais les personnes que nous sommes. Et ça, ça picote.
Parce que oui, ne vous méprenez pas : je suis 100% d’accord avec les enfants qui font tous les reproches du monde à leurs parents. Grand bien leur en fasse. Après tout, ils n’ont jamais demandé à venir au monde.
Il n’empêche. Même si en tant que parent, on accepte cette sentence bien méritée, il faut savoir ensuite l’encaisser. Et ça, c’est une autre paire de manches.
L’adolescence est déjà un moment compliqué à vivre, mais on peut comprendre que la montagne est d’autant moins évidente à franchir si on leur rajoute sur le dos tous les ingrédients de merde que nous ont apporté 2020 et 2021.
Petite digression à ce propos mais le jour où on fera l’addition de tous les dommages collatéraux à cette crise sanitaire, on se rendra compte que la santé mentale de nos jeunes sera sans doute en tête de la liste, et il faudra qu’on en prenne conscience très vite.
Résultat donc de l’adolescence made in 2021, à laquelle tu ajoutes un divorce parental et un environnement compliqué : notre fille a tiré la sonnette d’alarme à une ou deux reprises, jusqu’à nous demander d’aller faire un séjour en hôpital psychiatrique. En HP. D’ailleurs, on ne dit plus hôpital psychiatrique, mais clinique psychiatrique. Ça fait moins Vol au-dessus d’un nid de coucous, sans doute.
Je m’étais toujours dit jusque-là : « on offre le meilleur à nos mômes, on est à leur écoute, toujours prêts à échanger avec elle, on leur offre de l’autonomie, la possibilité de nous envoyer bouler si elles le souhaitent, normalement, elles devraient surfer sur l’existence facile ».
Et puis tu voyais les autres parents galérer, et même si tu faisais preuve d’empathie envers eux, t’as une petite voix de connard au fond de toi qui te chuchotait « ptn, les pauvres mais ils ont bien dû merder pour en arriver là ».
Et puis un jour, tu te retrouves à suivre le parcours fléché vers l’aile « Psychiatrie Adolescente », et tu te demandes « ptn, mais à quel moment j’ai merdé ? ». Saloperie de culpabilité, de croyance que t’allais être un père, des parents plus que parfaits.
C’est d’la merde tout ça, ça n’existe pas, les parents parfaits. C’est même une condition sine qua none pour que tes enfants se construisent, de merder en tant que parent. Instagram n’existait pas à l’époque où on a eu nos mômes, mais j’espère que les réseaux et les instaparents n’accentuent pas encore cet effet. Faites gaffe à vous, vraiment.
Et pour revenir à ma fille, ouiii je sais, il y’a beaucoup de positif dans toute cette histoire : que notre fille ait su demander de l’aide, qu’elle puisse profiter de ce séjour pour faire la connaissance d’autres enfants de son âge suicidaires ou atteintes de TCA depuis des années, ça ajoute sans doute à son expérience, ça pourra peut-être l’aider, je l’espère, à l’avenir.
Mais cette histoire, c’est aussi et sans doute un grand réveil pour sa mère et moi : y’a un moment où, t’as beau faire du mieux que tu peux, les mettre dans les meilleures dispositions possible, ton enfant finit par être un humain à part entière, avec son libre-arbitre, sa capacité de rebond (ou pas), son interprétation de la vie, ses décisions, et ça, même si je le savais déjà bien sûr en théorie, j’en ai vraiment pris bien bien conscience dans la pratique en prenant le chemin du service Psychiatrie adolescente la semaine passée.
À ce propos, si vous êtes un daron qui a eu des histoires compliquées avec ces ados à me partager, n’hésitez pas, vous pouvez m’envoyer un mail sur . J’ai eu assez peu de darons d’adolescents jusqu’ici, et j’aimerais bien vous en proposer dans les mois à venir.
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Bienvenue dans cette nouvelle série, intitulée Mon Daron et Moi, dont j’avais déjà diffusé deux épisodes en juin 2018 et juin 2019 à l’occasion de la Fête des Pères. Dans Mon Daron et Moi, j’invite des enfants à me raconter leur relation à leur père, à travers une question simple : « qu’est-ce que mon père a fait, ou n’a pas fait, pour que je devienne la personne que je suis aujourd’hui ? »
Récemment, un auditeur (coucou Rémi) m’a envoyé un post de blog où il racontait à quel point ces deux épisodes publiés en 2018 et 2019 l’avait aidé dans sa construction de père.
Et puis je me suis souvenu que de mon côté, j’avais ÉNORMEMENT lu le sujet de forum de madmoiZelle à propos des pères durant la première grossesse de ma femme. C’était assez fascinant et tellement instructif de lire toutes ces témoignages de filles à propos de leur daron, et je me suis dit que peut-être, je pourrais inviter les enfants, garçons ou filles, à venir raconter plus régulièrement leur rapport à leur père dans ce podcast.
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Si vous ne connaissez pas Alain Damasio, il est l’auteur de livres de science-fiction qui ont à la fois gagné le cœur des critiques mais aussi du public, puisque ses 3 bouquins, La Zone du Dehors, La Horde du Contrevent et Les Furtifs, ont été vendus à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires.
J’ai voulu faire parler Alain Damasio de paternité parce qu’à chaque fois que je l’ai vu dans une interview, je sentais qu’il voulait aborder le sujet, mais généralement, le ou la journaliste en face s’en fichait éperdument. Donc voici l’extrait d’un petit quart d’heure de cette interview où on cause ensemble de paternité, mais aussi de la façon dont il gère le temps d’écran de ses deux filles, qui ont aujourd’hui 10 et 13 ans (et vous savez peut-être à quel point c’est un sujet qui me chiffonne pour mes deux ados de filles)
Merci à Alain pour sa transparence et ses conseils, et de mon côté, je vous donne rdv lundi prochain pour le premier épisode de « Mon Daron et moi », le nouveau format que je lance où j’invite des enfants à me raconter leur relation à leur père. Si vous souhaitez participer, rdv par ici !
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Tout est parti d’une conversation sur mon serveur Discord (pour nous rejoindre), où j’ai (trop) tiqué sur le terme « slasheuse » que Carole a utilisé pour se définir. Je lui ai proposé qu’on en discute en live sur ma chaîne twitch. Voici le replay de cette discussion qui m’aura fait changer d’avis (y’a que les imbéciles…)
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