C’est fou à quel point tous mes sujets — et toutes mes interviews — me ramènent quasiment au même sujet : l’amour et l’estime de soi (as-tu à ce propos écouté Sébastien dans Histoires d’Argent, qui a vendu sa boîte pour « une somme à 8 chiffres » ?)
Je me suis rendu compte ces dernières années que j’avais un trou béant sur le sujet. Comme beaucoup trop d’entre nous.
Les autres sont des miroirs fascinants et terribles à la fois, on passe notre temps à projeter nos propres insécurités / espoirs / peurs sur eux, et il n’est pas impossible (et même très probable) que je projette mes propres “questionnements” sur mes invités pour les amener sur mes sujets du moment.
Mais plus ça va, plus je perçois chez mes invité·es en tous genres des failles d’estime d’eux-mêmes identiques aux miennes, qui provoquent peu ou prou les mêmes problèmes que chez moi. Haha.
C’est fou d’ailleurs à quel point toutes mes tuiles viennent de là. De mes propres doutes sur moi, de mon incapacité à partir du principe que je suis à “ma place” (on y revient, chère Natacha Calestrémé). Mais c’est aussi ça qui a développé une telle capacité à écouter, à regarder autour de moi, à comprendre l’autre. On a toujours les qualités de nos défauts.
Alors tu vas peut-être me demander “Faaaab donne-moi la recette de l’estime de soi”, mais je l’ai pas, frère ! Je me bats tous les jours contre ça pour ma propre pomme, et j’ai un petit auto-exercice régulier : dès que je me dis un truc trop dur envers moi, je me demande si je pourrais dire la même chose à une ou un ami. La plupart du temps, c’est inimaginable (et pourtant, les gens qui me connaissent savent à quel point j’aime dire et entendre « la dure vérité »). C’est peut-être un bon moyen de commencer : « est-ce que je dirais ça à un ami ? »…
Ensuite, je fais en sorte de refiler LE MAXIMUM de confiance et d’amour inconditionnel à mes filles, mais aussi aux gens que j’aime autour de moi — étonnamment (non), l’amour que j’aurais aimé recevoir, et que je reçois en masse à travers vos messages un peu partout. Un immense merci, vraiment.
L’étape d’après, je crois, à laquelle je suis en train de réfléchir — et on revient à l’argent : avoir les balls de lancer un produit et vous proposer de l’acheter. D’ailleurs, à quel point tu serais prêt·e à payer pour (par exemple) une formation que je créerais ? N’hésite pas à me dire 🙂