Salut toi, j’espère que tu vas bien dans ta vie, et que le moral est bon.
Cette semaine, je voulais te parler parentalité et représentation de la parentalité.
Je suis très heureux que, depuis l’avènement des réseaux sociaux, les parents parlent des côtés plus… compliqués, dira-t-on, de la parentalité.
Ceci dit, je crois aussi qu’il y a toujours un truc en nous qui nous fait dire au fond « je la vois bien galérer quand elle raconte son post-partum, mais moi je m’en sortirai mieux ». Ça a d’ailleurs longtemps été mon cas, j’vais pas te mentir.
Et tant mieux si c’est le tien aujourd’hui, je respecte totalement, mais cet aspect « ça n’arrive qu’aux autres » continue à mon sens de déformer la réalité de la parentalité.
Tu me diras « c’est sans doute mieux ainsi, on doit sans doute faire ses propres expériences pour pouvoir en ressentir toute la profondeur, plutôt que de les vivre à travers des témoignages d’autrui », et tu auras sans doute raison.
Je te raconte tout ça parce que nos deux ados (13 et 15 ans cet été) sont dans le dur actuellement. Certes, elles ne sont pas seules. La psy de notre aînée disait qu’elle n’avait jamais eu autant de taf, et quand on sortira la tête de ce seau de merde, je crois qu’on se rendra compte bien trop tard des conséquences dramatiques sur la santé mentale de notre jeunesse (le signal d’alarme a été tiré récemment pour les étudiants, mais on parle encore peu des ados dans les médias).
Elles sont donc dans une période compliquée, et forcément, en tant que parents un tant soit peu conscients, on est impactés… et je ne sais pas vraiment comment partager cette expérience sur mes plateformes (le podcast, mes réseaux, ma chaîne twitch).
Je ne veux bien sûr pas le faire dans le dos de mes filles. Je racontais sur mon blog nos aventures quand elles avaient entre 2 et 6 ans, c’était sympa (et encore, je ne sais pas si je le referai aujourd’hui), mais depuis, je ne veux plus parler d’elles en profondeur sans les impliquer / les mettre au courant.
Et je n’ai pas envie que ce travail les impacte ou déforme leur vision. Parfois, il faut juste vivre les choses, sans les analyser.
Bref, tout ça est compliqué, et ça ne m’étonne pas que nos grands-parents et nos parents, même sans Internet, ne se soient pas trop penchés collectivement sur le sujet, ils avaient d’autres choses à foutre.
Tout ça pour te dire : gros « travail en cours » donc, parce que j’aimerais parler du vécu des parents au moment de l’adolescence — j’espère d’ailleurs que tous les « instaparents » le feront également le moment venu, mais je ne sais pas encore de quelle manière.
Ceci dit, je voudrais te renvoyer vers cette séquence fabuleuse de The Morning Show, série géniale que j’ai revue il y a peu. Sans doute l’une des oeuvres les mieux écrites sur l’après #MeToo, dont je te conseille amplement le visionnage le temps de 10 épisodes (elle est sur Apple TV et gagnerait à être connue).
Pour remettre du contexte : Alex Levy (Jennifer Aniston) ne vit pas sa meilleure vie depuis que son « co-host » Mitch Kessler (joué par Steve Carrell) a été accusé publiquement d’agression sexuelle sur son lieu de travail, la plus grosse émission matinale aux US (et God knows à quel point les matinales sont importantes aux States).
Dans ce tourbillon professionnel, Alex décide de se séparer de son mec avec qui elle est depuis 25 ans, le père de sa fille. L’épisode précédent cet extrait, ils lui annoncent leur décision et sa fille, qui est à l’université, se casse en colère (normal).
Ces deux vidéos montrent un moment où Alex revient toquer pour « faire la paix » avec sa fille et avoir une discussion posée avec elle. Et ça ne se passe pas comme prévu. Je te laisse regarder l’extrait en deux vidéos, ici et là, avant de lire la suite.
…
Alors, qu’est-ce que t’en as pensé ? C’est intéressant, non, de mettre en scène une colère maternelle comme celle-ci ? De voir que dans sa colère, Alex se positionne en tant que femme, que professionnelle, après avoir échoué à reconnecter avec sa fille en tant que mère.
Comme souvent dans cette série, tout n’est pas tout blanc tout noir, les raisons de leurs colères respectives sont très nuancées, et il faut regarder l’intégralité de la série pour mieux comprendre le caractère des personnages, mais j’ai trouvé cette séquence très… rafraîchissante et surtout : trop rare pour que je ne la mentionne pas ici.
On en parlait d’ailleurs hier lundi midi sur ma chaîne Twitch. Tout ça pour te dire de venir nous voir, ça se passe tous les lundi, mercredi et vendredi à partir de 12h sur twitch.tv/fabriceflorent. Créé-toi un compte, viens discuter dans le chat, c’est vraiment un média que j’aime de plus en plus.
Son parfait complément, c’est mon serveur Discord. Venez, on y est bien, on discute de plein de sujets différents, il s’anime de plus en plus, ça fait plaisir <3
🎙 Mes autres podcasts à écouter
- Dans Histoires de Darons, je vous invite à écouter notre discussion avec Mathieu Des Longchamps, où on discute de la vie de musicien baroudeur et de papa, mais aussi d’instinct maternel (une grande digression sur le sujet sur le rôle du père et de la mère)…
Mais aussi l’épisode 2 de Mon Daron et Moi, où je propose à mes auditeurs et auditrices de partager leur relation à leur père. Si tu souhaites participer, j’ai mis toutes les infos dans cette page. - Dans Histoires de Succès, j’ai interviewé Panayotis Pascot, humoriste passé par Le Petit Journal et Quotidien à 18 ans, avant de se retrouver sur scène à 19. Le mec n’a pas de temps à perdre et… on en discute ensemble.
J’ai également mis en replay notre live twitch à propos des podcasts / du matériel pour se lancer, et des questions-réponses à propos des interviews (je te file quelques trucs et astuces si ça t’intéresse) - Dans Histoires de Mecs, j’ai interviewé Alban Pellegrin, ancien candidat de Koh Lanta, avec qui on parle de sa greffe de cheveux, dont il a causé très ouvertement sur son compte Instagram.
🔥 Mes kifs du moment
Des bises et à très bientôt j’espère !
FabFlo